surfer la vague sûre
ton dos nageur
je n'ai pas su me débrouiller
bu la tasse grande comme un seau
tombée sans gravité
pas une étoile
de mer tombée du ciel
je sais la physique mais elle
m'ignore
surprise ailleurs la terre
j'ai attendu ton ombre sous les ondes

je descends par coeur
je fais craquer quand je crac - même tout bas
les mélomanes les marches d'escalier
je mens je fuis
je range mes secrets dans la lune
et c'est pour ça tous les cratères
et c'est pour ça le gris

j'être à moitié
j'être fantôme tout plein d'hachures
m'éteins le jour sapin la nuit
j'aimante j'abrite
je mens des choses tout plein mes poches
et c'est pour ça mon caractère
et mes chaines chaine-hifi

illustration abstraite pouvant faire penser à des trajets imaginaires, fantasmés, avec des points d'intérêt ou des haltes

MAME


Mame j’ai perdu mon chat, il s’appelle Fils
pas vu pas pris

jeux loto pmu, sorciers
pour le ramener

Mame l’art en lutte, dernier passage
hygiène, service
le tabac presse
hasta la fin du mois

Mame, Mame, ici ce n’est pas Mame c’est la
cat-a-strophe

cinquante trois trous petit ronds - petits patapons
avec des ailes pattes à trois quatre doigts
est-ce que la ville t’aime ?
t’entoure de couleurs un tour de l’eau
de gris béton de gris oiseaux
moi je t’aime je l’ai dit à tous les grillages
qu’ils fondent se fendent
le cœur ainsi que moi je garde
la pluie en boîte pour les dimanches

Je me découpe ーtrois fois vitesse du son ー
deux morceaux quatre, début d’habitation ;
dehors, me disperse en copeaux

Je me découpe ー nonante un décibels ー
quatre morceaux huit cabine sur mer ;
je me ramasse quand la tempête

Je me découpe ー six fois cent millimètres ー
huit morceaux seize, bois et acier;
j’abrite mon cœur dans l’infini chantier

illustration abstraite pouvant faire penser à une carte sur laquelle apparait un triangle rectangle comme métaphore du choix du trajet le plus court
plus vite à la maison je prends
l'hypoténuse, l'hypoténuse
du camion à pizza coupe le carré en deux
mais pas tout droit, ralentir
les vélos moi je ne crois qu’en mes jambes
pleines d’impatiences athlétiques j’ai la
marche des gens sûrs c’est toi
le sucre et l’eau qui porte
emporte, jette-moi sur le rivage

page extraite d'un leporello où apparaît un texte entièrement caviardé

trésors, page x

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